Médiathèque Victor-Jara

Durant un bon siècle de production et d’essor, cette dernière eu pour particularité sa haute tour, devenue aujourd’hui l’unique tour à plomb de France, vestige d’un passé industriel impactant, transformé en marqueur culturel et associatif. Elle est d’ailleurs classée comme monument historique depuis 1993 avec tout son équipement intérieur. Au pied du signal historique, la médiathèque, en se glissant dans les murs de l’ancienne halle industrielle de la fonderie, patrimoine du XIXe siècle, renforce l’ADN du quartier et se doit de raviver la mémoire du site tout en générant un lieu vivant, ouvert et dynamique, contribuant non seulement à équiper le nouvel habitat mixte in situ, mais aussi à valoriser le paysage des berges.

Le programme de la bibliothèque comprend un espace associatif, un secteur documentaire, avec un espace fiction, un espace dédié à l’enfance et des locaux administratifs. L’esprit industriel de la halle est conservé par un traitement ouvert des différents secteurs. Un vaste percement central, entre rez-de-chaussée et étages, permet de visualiser l’ensemble des services et des collections mises à disposition. Par ce dispositif spatial, la mémoire et le volume de la halle sont révélés.

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Les murs périphériques intérieurs, habillés de teinte claire tels une façade extérieure, participent du traitement acoustique et sont visibles sur toute leur hauteur par des fentes latérales où viennent se glisser les escaliers. La structure métallique des nouveaux planchers et la mise en valeur de la charpente métallique et de son pont roulant participent à cet esprit industriel.Le secteur enfance est placé sous les bureaux du dernier étage, afin d’adapter la hauteur de cet espace dédié au plus jeune. Les larges coursives latérales de l’étage, véritable espace de consultation, et le vaste atrium central favorisent les passages d’un secteur à l’autre et créent de multiples parcours de découverte de la médiathèque.

Les baies originelles, dont l’arcature extérieure est marquée par un fin travail de briques, sont évidées sur toute leur hauteur pour laisser passer la lumière. Leurs fines huisseries noires portant le vitrage, reprennent le registre des structures métalliques peintes. Ainsi l’expression structurelle métallique semble traverser, avec un esprit mécanique, industriel et moderne, les murs pérennes et leur travail de briquetage. A l’intérieur, les plafonds du premier niveau sous plancher sont traités en vagues en lames de bois, traitement acoustique et sorte de défi poétique introduisant un troisième registre constructif ludique et affirmant la contemporanéité du projet.

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